Chaque transformation urbaine d’ampleur cache son lot de perdants et d’exclus, dont les maisons se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. La construction des quartiers de gare du Grand Paris Express, le « chantier du siècle », n’échappe pas à la règle. Pour sortir de terre, elles ont nécessité un certain nombre d’acquisitions foncières qui dans certains cas, faute d’accord à l’amiable, ont mené à des expropriations, non sans remous.
A Bondy (Seine-Saint-Denis), un litige oppose depuis cinq ans la famille d’une vieille dame à la Société des Grands Projets (SGP), maitre d’ouvrage du Grand Paris Express, depuis l’annonce de l’expropriation de son pavillon aux abords de la future gare de la ligne 15. Cette grande maison de 170 m2 avec jardin situé à 300 mètres des rails pensait pourtant être épargnée par les travaux. Mais lorsqu’en 2019, Denise Kasparian apprend que sa maison achetée il y a 20 ans sera démolie pour entreposer les gravats des travaux, une bataille judiciaire s’engage.
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