C’est un championnat du monde qui se déroule du mardi 13 au jeudi 15 août, à la piscine olympique de Châlons : celui de natation artistique pour les personnes porteuses de handicap et les équipes inclusives. Et ne parlez pas d’handisports ni de paralympique, car cette discipline n’est pas encore reconnue comme telle.
« Le but, c’est de coller entre les JO et les Paralympiques pour avoir une visibilité pendant ce break, explique la Rémoise Sandra Millart, présidente de Nat’Handi Artistique, qui organise ces Mondiaux. On se bat depuis 2021 pour que ce soit reconnu comme parasport en France, et les États-Unis poussent depuis une dizaine d’années sur le plan international. On va aller jusqu’au bout pour que ce soit un jour aux Jeux paralympiques, où il n’y a pas de sport artistique. »
« Tout le monde est accaparé par les JO et on va attendre octobre pour voir si on peut faire quelque chose entre les différentes instances »
La Fédération française de natation, celle de sport adapté et celle d’handisports ont déjà montré de l’intérêt sur cette question. « Pour l’instant, tout le monde est accaparé par les JO et on va attendre octobre pour voir si on peut faire quelque chose entre les différentes instances pour ce soit reconnu. »
Dans le bassin châlonnais, 42 athlètes en situation de handicap, rejoints par 27 valides pour les épreuves inclusives, et venant de sept pays (France, Italie, Espagne, Canada, Mexique, Brésil et États-Unis) vont tenter de se départager durant trois jours de compétition, et montrer que leur niveau mérite une exposition sur la plus belle scène sportive.
« Le premier jour, ce sont les figures imposées, c’est-à-dire des épreuves techniques où les nageurs passent un par un et ont quatre figures à présenter, décrit la dirigeante marnaise. Le deuxième, c’est le ballet en duo, en trio et en duo inclusif. L’après-midi, ce seront les solos, où le côté artistique est valorisé. Le troisième et dernier jour, ce sont les ballets en équipes d’athlètes porteurs de handicap et inclusives. »
Cette compétition, gratuite pour la public, pourrait permettre à la France de briller, et en particulier grâce à des Rémoises : Elsa Millart, triplement titrée à Charlotte (États-Unis) en 2022, et Louison Foret, qui avait aussi rapporté des médailles de ces précédents Mondiaux. « Elles vont présenter chacune un solo mais n’ont pas eu le temps de préparer un duo, précise Sandra Millart, qui est aussi la maman d’Elsa. Mais on a valorisé le côté inclusif pour inciter les clubs de synchro à devenir handi-accueillant. Elles seront donc dans des ballets d’équipe pour montrer que ça peut se faire, que la solidarité existe dans le sport, et mettre cela en valeur. »
Et ainsi faire avancer la cause de cette discipline.
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