L’ONU dénonce l’afflux d’armes et de combattants vers le Soudan

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est inquiété lundi 14 avril du flux d’armes et de combattants vers le Soudan, qui permet la poursuite d’une guerre « brutale » depuis désormais deux ans.

Une déclaration qui intervient alors que Londres accueille mardi une conférence sur le Soudan avec l’objectif de mobiliser la communauté internationale pour mettre fin au conflit qui dévaste ce pays où plus de 30 millions de personnes ont « désespérément besoin d’aide ».

« Je suis très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan, permettant au conflit de persister et de s’étendre à travers le pays », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, à la veille du deuxième anniversaire de cette guerre entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

« Le soutien extérieur et le flux d’armes doivent s’arrêter. Ceux qui ont le plus d’influence sur les parties doivent l’utiliser pour améliorer la vie de la population soudanaise, pas perpétuer la catastrophe », a-t-il insisté.

Le secrétaire général n’a cité aucun pays.

Des violations de l’embargo sur les armes

Le Soudan accuse les Émirats arabes unis de soutenir les paramilitaires, notamment en leur livrant des armes, accusation rejetée par Abou Dhabi et les FSR.

Début 2024, les experts chargés par le Conseil de sécurité de l’ONU de surveiller le régime de sanctions avaient dénoncé des violations de l’embargo sur les armes, décrivant notamment une route d’approvisionnement depuis Abou Dhabi vers le Darfour (ouest du Soudan), via le Tchad.

Mais leur dernier rapport de début 2025, vu par l’AFP, note qu’ils n’ont pas pu confirmer de transferts de matériel militaire vers le Darfour via le Tchad.

Ils évoquent en revanche du matériel militaire en provenance de Libye, sans pouvoir en identifier l’origine. 

Ils décrivent également le recrutement de combattants dans les pays voisins, notamment au Tchad, en Libye, en Centrafrique, au Soudan du Sud, et font état d’accusations crédibles de la présence de mercenaires colombiens aux côtés des FSR.

« Le seul moyen d’assurer la protection des civils est de mettre un terme à ce conflit insensé », a plaidé Antonio Guterres lundi.

Près de 400 personnes tuées la semaine passée

Le Soudan, troisième pays d’Afrique par la superficie, est ravagé depuis le 15 avril 2023 par cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, 13 millions de déplacés et réfugiés, et plongé certaines régions du pays dans la famine. 

Plus de 400 personnes ont été tuées la semaine dernière lors d’attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) soudanaises dans la région occidentale du Darfour, selon des « sources crédibles » citées lundi par les Nations unies. 

Pour la seule période de jeudi à samedi (du 10 au 12 avril), « notre équipe soudanaise a confirmé 148 morts, mais ce chiffre est largement sous-estimé, car nos vérifications sont en cours », a déclaré lundi à l’AFP Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ajoutant que « des sources crédibles ont fait état de plus de 400 morts ». 

Ce chiffre « n’inclut même pas les violences d’hier (dimanche, ndlr) », a-t-elle précisé.

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Les FSR, en guerre contre l’armée régulière depuis le 15 avril 2023, ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre les camps de réfugiés autour d’El-Facher, dans le but de s’emparer de la dernière capitale du Darfour qui échappe à leur contrôle. Depuis la fin de la semaine dernière, les FSR ont lancé des attaques terrestres et aériennes sur la ville et les camps de déplacés voisins de Zamzam et d’Abou Shouk. 

Près de 400 000 personnes ont été contraintes de fuir le camp de déplacés de Zamzam, au Soudan, un jour après sa prise de contrôle par les paramilitaires en guerre contre l’armée depuis deux ans, a indiqué lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 


Avec AFP

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