« C’était une horreur, les pires mois de ma vie. » Anicée Pérez n’a pas de mots assez durs pour qualifier la fin de sa licence de psychologie. L’anxiété de l’étudiante de 23 ans a atteint son paroxysme pendant le semestre précédant les candidatures en master. « Je ne dormais plus, je vomissais, il m’est même arrivé de m’évanouir », relate-t-elle. A l’origine de ce stress, la sélectivité du master de psychologie clinique du développement vers lequel elle s’oriente : quinze places pour plus de neuf cents candidats.
En intégrant Aix-Marseille Université en licence, la jeune femme ne se doutait pas du niveau de sélectivité à l’issue de ces trois années. Mais à mesure que son projet de carrière s’affine et qu’elle découvre son ambition d’être psychologue pour enfants, elle comprend l’épreuve qui l’attend. « Je me suis mise à travailler énormément. Je me disais que je n’avais pas le droit à l’erreur, que sinon un autre pourrait me dépasser », se souvient-elle. Avec 14 de moyenne et trois stages, elle candidate à seize masters dans toute la France, et réussi finalement à être admise dans l’un d’eux. Celui de son choix, dans sa faculté d’origine : « Deux ans de sacrifice qui prenaient enfin sens. »
En moyenne, chaque master de psychologie a reçu 658 candidatures pour 23 places l’année dernière et, pour la moitié la plus sélective des formations, les probabilités d’entrée varient entre 1 % et 5 %, selon une enquête de l’Association des enseignants-chercheurs de psychologie des universités (AEPU), citée par son président Denis Jacquet. Depuis le 4 et jusqu’au 24 juin, la plate-forme Mon master, qui centralise les candidatures en ligne à l’échelle nationale, diffuse les résultats d’affectation aux étudiants. Fait nouveau cette année, du 25 juin au 31 juillet, une procédure complémentaire doit permettre aux étudiants de formuler de nouvelles candidatures.
Plus de diplômés que de postes à pourvoir
Dès la première année de licence, la psychologie fait partie des filières en tension, car les plus plébiscitées par les bacheliers sur Parcoursup (205 164 candidatures reçues par les 36 licences pour environ 15 315 places disponibles en 2023). « A l’université, nous avons un rôle républicain d’accueil de tous les bacheliers », expose Raphaël Mizzi, codirecteur des études de la faculté de psychologie d’Aix-Marseille. La psychologie a du succès, mais les étudiants ne connaissent pas tous le niveau d’exigence de la discipline quand ils la choisissent.
Fabienne Colombel, directrice des études de l’UFR de psychologie de Nantes Université, relève le décalage auquel doivent faire face les étudiants, entre la logique d’ouverture des licences et la sélection de l’entrée en master : « Le niveau fait qu’ils sont moins nombreux à l’entrée en troisième année. On passe de 550 à 356 étudiants. Mais c’est toujours trop pour 100 places en master. Et cela crée énormément d’angoisse. »
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