Au sortir de la Première Guerre mondiale, les anciens combattants décidaient de créer, dans toutes les communes de France, des associations pour se serrer les coudes et rendre hommage à leurs camarades tombés ou blessés au front. En 1931, elles rassemblaient 900 000 anciens Poilus. Puis sont arrivées la Seconde Guerre mondiale, celles d’Indochine et d’Algérie. Avec, comme toujours, leurs cortèges de morts et d’estropiés.
Les décennies passant, les associations d’anciens combattants ont vu leurs effectifs fondre comme neige au soleil. La vie n’étant pas éternelle, des générations sont passées de vie à trépas. En 2010, 22 600 associations locales étaient référencées en France. Elles n’étaient plus que 16 900 en 2022, soit environ un million d’adhérents.
Tous ceux qui ont représenté l’État français
Dans son bureau brestois, François Sévin, président de l’Union nationale des combattants (UNC) du Finistère, est parfaitement conscient de cette décroissance des effectifs qui touche, depuis quelques années, les anciens d’Algérie. « On ne va pas le nier, commente-t-il. Pour autant, nous sommes toujours actifs. Si les témoins des grandes guerres ont disparu, nos efforts portent sur l’intégration des Opex, ceux des opérations extérieures. » François Sévin en connaît un rayon sur ce profil. Lui-même a été intégré aux forces de l’Onu – les Casques bleus – dans le Sud-Liban. « C’était dans le cadre de mon service militaire, précise-t-il. J’y suis resté un an. »
L’UNC est à même d’accueillir dans ses rangs tous ceux – et celles – qui ont, un jour, représenté l’État français. « Il peut s’agir de gendarmes, policiers, pompiers, mais également de personnes qui ont été engagées dans l’armée, même pour une courte durée. » Mais impossible pour l’UNC du Finistère – où la présence militaire est forte – de pousser les portes des bases navales et aéronavales pour y tenir des permanences. « Cela nous est interdit. C’est dommage car on pourrait informer beaucoup de gens de ce que nous faisons. »
Aide sociale et financière
En effet, limiter l’activité de l’association à la participation aux commémorations patriotiques serait très réducteur. « Nos missions sont très variées. Elles visent au maintien des liens de la camaraderie, au souvenir des combattants morts pour la France, à la transmission de l’esprit civique, au soutien de la défense nationale. Mais ce n’est pas tout. Nous développons l’entraide en venant en aide aux familles et aux proches de nos adhérents. Cela passe par des aides sociales et financières en cas de coup dur, ou par une assistance juridique. »
Il est bientôt 10 h et Marc Thyssen, l’ancien président de l’UNC du Finistère, pousse la porte de la permanence. Pour lui, les commémorations du 8-Mai sont d’une importance cruciale. « Si on est debout aujourd’hui, c’est bien grâce aux anciens de 14-18 et de 39-45. Nous nous devons de leur rendre les hommages qu’ils méritent. »
Mais comment le faire dans toutes ces communes touchées par la mort de tant d’enfants du pays ? « En créant des unions d’associations locales. C’est ce que nous prônons. Ce qui permet d’organiser, dans tous les secteurs concernés, des cérémonies dignes de ce nom. Quand deux associations s’unissent, nos membres se recueillent le même jour près des deux monuments aux morts. »
L’apport des membres associés
L’UNC attire aussi de nouveaux membres bien plus jeunes, issus de la vie civile. « On les appelle les membres associés. Souvent, ils deviennent porte-drapeaux après une formation. Il s’agit de personnes qui partagent nos valeurs. » Bernard Jambou, président de l’UNC du pays de Lesneven (29), acquiesce. « Ce jeudi, je vais décorer un père et son fils de 30 ans qui n’a jamais combattu mais qui est très actif à nos côtés. Les actions que nous menons en milieu scolaire portent leurs fruits. D’anciens élèves nous rejoignent par la suite. »
Les membres de l’UNC se défendent d’être des foudres de guerre. « Ce n’est pas parce qu’on est militaire qu’on aime les conflits », soulignent les trois hommes qui mettent aussi en avant le caractère apolitique et areligieux de leur association créée par le père Brottier, un aumônier, et Georges Clemenceau, fervent anticlérical. « Chez nous, peu importe la religion. On a défendu des Harkis qui étaient musulmans. »
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