Vibrant hommage aux combattants français et africains, héros du débarquement de Provence

Parmi les pays récemment brouillés avec Paris, le Burkina Faso était représenté par un chargé d’affaires, mais le Niger, le Mali ou l’Algérie n’ont envoyé personne.

Si les difficultés diplomatiques de la France en Afrique ont réduit la liste des présents, un hommage appuyé a été rendu aux soldats des ex-colonies françaises ayant combattu aux côtés des Français d’Afrique du Nord et de métropole.

« Officiers de l’Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, (…) ils n’étaient pas de la même génération, ils n’étaient pas de la même confession, (…) ils étaient pourtant l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée », a rappelé le chef de l’Etat français à la nécropole internationale de Boulouris-sur-Mer.

« Ces hommes s’appelaient François, Boudjema, Harry, Pierre, Niakara », a insisté M. Macron, rappelant qu' »un grand nombre d’entre eux, spahis, goumiers, tirailleurs africains, antillais, marsouins du Pacifique, n’avaient jamais foulé le sol de la métropole » avant d’être envoyés participer à la libération de la France.

« La part d’Afrique en France est aussi ce legs qui nous oblige », a plaidé le président, insistant sur le fait que les noms de ces soldats devaient « continuer d’être donnés à nos rues, nos places, pour inscrire leurs traces impérissables dans notre histoire ».

« Lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt vital de la nation, tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble », a-t-il ajouté.

« Il n’y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, et autres tirailleurs » africains, a insisté le chef d’Etat camerounais Paul Biya, ajoutant: « Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les idéaux universels de paix et de justice ».

Après les discours, M. Macron a remis la Légion d’honneur à une résistante, Thérèse Dumont, qui a participé à la libération d’Arras, et à deux anciens combattants, le Marocain Larbi Jawa, blessé lors de la bataille du Mont Cassin en Italie, et le Français Pierre Salsedo, pied-noir de Tunisie affecté au PC du général De Lattre de Tassigny jusqu’à Berlin.

Agé de 100 ans, il a raconté jeudi son arrivée à Marseille, peu après la libération de la ville: « Nous étions très émus de débarquer en métropole. On a été un peu refroidi parce que le premier soir, on a dû dormir dans une porcherie désaffectée. Mais à la guerre comme à la guerre… ».

– « Rattraper le temps perdu » –

Le 15 août 1944, quelque 100.000 soldats, essentiellement américains, canadiens et britanniques, ont débarqué sur les plages du Var, ouvrant la voie à plus de 250.000 Français de l’Armée « B », composée essentiellement de troupes venues des colonies françaises en Afrique, qui ont repris Toulon puis Marseille en moins de deux semaines.

Ce succès a contribué à la libération de l’Europe grâce au matériel acheminé via ces deux ports méditerranéens. Mais il a aussi permis à la France, humiliée en 1940, de s’assoir à la table des vainqueurs grâce à l’engagement massif de ses forces en Provence alors qu’il n’était que symbolique en Normandie.

Placée sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, l’Armée « B », future « Première armée », comptait 84.000 Français d’Afrique du Nord, 12.000 soldats des Forces françaises libres (FFL) fidèles au général de Gaulle et 12.000 Corses, mais aussi 130.000 soldats dits « musulmans », d’Algérie et du Maroc, et 12.000 soldats de l’armée coloniale, comme des tirailleurs sénégalais, ou des marsouins du Pacifique et des Antilles.

« Si la France a pu écrire sous son drapeau +Liberté, égalité, fraternité+, c’est en partie grâce aux tirailleurs sénégalais », avait insisté mercredi auprès de l’AFP N’Dongo Dieng, tirailleur ayant participé aux guerres d’Indochine et du Cameroun.

« La France nous avait oubliés, mais ils sont en train de rattraper le temps perdu », ajoutait de son côté Oumar Diémé, invité, comme son compatriote, parmi une délégation de cinq anciens tirailleurs à la nécropole de Boulouris, où reposent 464 soldats tués sous l’uniforme français durant l’été 1944.

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