
En ce jour de commémoration, le président départemental des Anciens combattants prisonniers de guerre-Combattants d’Algérie, Tunisie et Maroc (ACPG-CATM) et veuves, Yves Chaillard est inquiet.
La relève du devoir de mémoire doit être relayée désormais par des Opérations extérieures (Opex), qui sont intervenues en mission extérieure. Aujourd’hui, les rescapés et témoins de la Seconde Guerre mondiale se font rares : il ne reste dans le département que 51 Anciens combattants, dont 6 prisonniers de guerre et 645 veuves. Pas assez.
Un homme engagé
Cinquante bornes à vélo chaque matin, ça vous maintient un président d’association patriotique en forme ! Yves Chaillard a le physique sportif, le regard sympathique et la parole efficace. Actuellement président départemental des ACPG-CATM et veuves, et de la section locale, l’homme de Vesoul possède un parcours d’engagements, qui a débuté lors de la guerre d’Algérie, lorsqu’il a été appelé en 1958.
« J’ai rejoint Marseille via Alger, puis la 103e section à Constantine, en qualité d’infirmier militaire. Je suis parti à 20 ans, j’étais déjà papa et je suis revenu 28 mois plus tard. Je n’ai jamais oublié la souffrance et l’agonie des hommes. Dans cette situation d’urgence, il fallait trier les blessés, je n’ai jamais oublié les regards. La camaraderie était essentielle pour tenir le coup ».
Ému, Yves n’en dira pas plus sur cette période difficile qui l’a marqué à jamais. Une tranche de vie pour laquelle, plus tard, la croix du combattant, la reconnaissance de la Nation et la médaille du mérite fédéral associatif lui ont été décernées.
Boulot, foot et aides aux autres
En 1961, l’ex-étudiant en pharmacie, de retour dans son Est natal est épuisé moralement. Il entre comme ouvrier chez Mérinos et 33 ans plus tard il finit sa carrière en qualité de chef d’atelier. Parallèlement, Yves est aussi conseiller municipal, président de la métallurgie de Haute-Saône (CGC) et des retraités de son département, et vice-président de l’Urssaf. Pour se détendre, il joue au foot, libero, jusqu’à 47 ans, aux côtés de ses trois fils en Promotion ligue. En 2000, avec son épouse, c’est l’installation au soleil, à Argelès-sur-Mer et une intégration réussie chez les Catalans.
Sans hésiter, il s’engage chez les ACPG-CATM et veuves : « Pour la mémoire, la solidarité, il faut aider ceux qui ont beaucoup donné pour notre pays. Le gros problème reste celui des veuves, nombreuses sont celles en détresse morale et matérielle ».
Yves Chaillard se bat, encore et toujours, mais l’inquiétude ne le quitte pas : qui après nous ? « Il ne reste que quelques survivants de 1939, les anciens d’Algérie, Tunisie, Maroc sont également en train de disparaître. Il faut que les hommes et les femmes des Opex prennent la relève, d’ailleurs la carte du combattant vient de leur être accordée. Il faut qu’ils se bougent et là, il y a urgence ».
Cet article a été prélevé d’internet par la rédaction de acvg-chalons.fr pour la bonne raison que ce dernier figurait dans les colonnes d’un blog dédié au thème « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne ». Cette chronique a été générée de la manière la plus complète que possible. Pour émettre des observations sur ce dossier autour du sujet « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne », merci de contacter les contacts indiqués sur notre site web. acvg-chalons.fr est une plateforme numérique qui compile de nombreux posts publiés sur le web dont la thématique principale est « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne ». En visitant de manière régulière nos pages de blog vous serez informé des futures annonces.