Les combattants du PKK commencent leur désarmement, Erdogan … – RFI

Une trentaine de combattants kurdes du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan en guerre contre Ankara depuis quatre décennies, ont entamé vendredi 11 juillet en Irak le début d’un désarmement censé mettre fin à quatre décennies de violences. « Un tournant irréversible » vers une Turquie « sans terrorisme », a salué haut responsable turc sous couvert d’anonymat.

Publié le : 11/07/2025 – 12:14Modifié le : 11/07/2025 – 18:52

4 min Temps de lecture

Publicité

Selon une journaliste de l’AFP, quatre commandants du mouvement et leurs hommes ont déposé et brûlé leurs armes lors d’une cérémonie, vendredi 11 juillet au matin, à 50 km à l’ouest de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak. Celle-ci s’est déroulée dans la grotte de Casene, connue pour avoir notamment abrité une imprimerie qui a publié l’un des premiers journaux kurdes, a-t-elle précisé.

Le PKK a salué une « opération historique et démocratique ». « Nous espérons que cette démarche apportera la paix et la liberté. Notre peuple a plus que jamais besoin d’une vie pacifique, libre, équitable et démocratique », a déclaré devant quelque 300 personnes un de leurs commandants, lisant un communiqué. Les combattants devaient ensuite regagner les montagnes proches où ils sont basés, avait indiqué précédemment à l’AFP un responsable du PKK.

Bese Hozat, présidente du Parti des Travailleurs du Kurdistan, a réaffirmé que la libération d’Abdullah Öcalan constituait un préalable indispensable à l’avancement du processus de paix. Elle a souligné que cette « exigence première » conditionnait la poursuite du processus de paix. Elle a également réclamé des garanties de sécurité pour rentrer en Turquie. « Sans garantie juridique et constitutionnelle, nous finirons soit en prison, soit par être tués », a-t-elle insisté. Le PKK réclame également le droit de participer à la politique démocratique turque. 

À lire aussiLe Kurdistan irakien engage des discussions avec le PKK pour apaiser le conflit turco-kurde

« Un tournant irréversible »

Cette étape constitue « un tournant irréversible, une opportunité de protéger des vies innocentes et de construire un avenir sans terrorisme » a indiqué un haut responsable turc sous couvert d’anonymat, assurant que « la Turquie reste déterminée à soutenir tous les efforts en faveur du désarmement, de la stabilité et d’une réconciliation durable dans la région ».

Dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui-même réagi à cette première cérémonie de désarmement du PKK. « J’espère que l’étape importante franchie aujourd’hui vers notre objectif d’une Turquie sans terrorisme sera bénéfique », a-t-il déclaré. Le parti turc prokurde DEM a lui salué « la décision du PKK de dire adieu aux armes ». Celle-ci « assure que non seulement la question kurde, mais tous les problèmes de la Turquie, seront résolus par des moyens démocratiques », a-t-il ajouté.

Des représentants du gouvernement autonome du Kurdistan irakien et de son président Nechirvan Barzani ont assisté aux opérations, mais il n’a pas été précisé qui avait été dépêché par Ankara, hormis des membres des services de renseignements, selon les médias turcs. Les autorités locales kurdes avaient annoncé peu avant avoir abattu deux drones à proximité des positions des forces kurdes, quelques heures avant le début des opérations.

Un processus de paix initié depuis l’automne doit permettre de tourner la page de plus de quatre décennies de violences qui ont fait au moins 40 000 morts, et résoudre la question kurde tant au niveau national que régional, selon les experts.

À lire aussiLa Turquie exige que le PKK dépose les armes «immédiatement»

« Responsabilité historique »

Le 27 février, le chef du PKK Abdullah Öcalan, 76 ans dont vingt-six en prison, a appelé le mouvement à « déposer les armes et (…) à se dissoudre », affirmant « assumer la responsabilité historique de cet appel ». Parmi un nombre restreint d’invités conviés vendredi, officiellement pour des raisons de sécurité, figurent des élus du parti turc prokurde DEM, médiateur entre le PKK et le gouvernement turc. Pour la Turquie, comme pour ses alliés occidentaux, le PKK est considéré comme un mouvement terroriste.

C’est paradoxalement l’allié de Recep Tayyip Erdogan, le chef du parti nationaliste MHP, Devlet Bahceli, qui a tendu la main à l’ennemi public, lui proposant d’appeler les combattants à renoncer à la lutte armée et à « venir s’exprimer devant le Parlement ».

Mercredi 9 juillet déjà, dans un message vidéo en turc, « Apo » (oncle) comme l’appellent ses fidèles, a confirmé l’imminence du désarmement. « Je crois au pouvoir de la politique et de la paix sociale et non des armes. Et je vous appelle à mettre ce principe en pratique », insistait-il dans cette longue adresse. De son côté, le chef de l’État turc a récemment exprimé sa confiance de voir « une Turquie sans terroriste », espérant que « ce processus prometteur se conclurait avec succès le plus rapidement possible, sans obstacle, ni risque de sabotage ».

À lire aussiAu Kurdistan irakien, les civils sous les bombes lancées par la Turquie

Cet article a été prélevé d’internet par la rédaction de acvg-chalons.fr pour la bonne raison que ce dernier figurait dans les colonnes d’un blog dédié au thème « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne ». Cette chronique a été générée de la manière la plus complète que possible. Pour émettre des observations sur ce dossier autour du sujet « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne », merci de contacter les contacts indiqués sur notre site web. acvg-chalons.fr est une plateforme numérique qui compile de nombreux posts publiés sur le web dont la thématique principale est « Ancien Combattants de Chalons-en-Champagne ». En visitant de manière régulière nos pages de blog vous serez informé des futures annonces.