Débarquement de Provence: les préparatifs d’anciens combattants marocains, invités aux commémorations

La France commémore, jeudi 15 août, les 80 ans du débarquement de Provence. Moins connue que sa déclinaison normande, c’est pourtant l’une des opérations majeures menées par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale qui contribuera à la chute de l’Allemagne nazie et à ramener la paix en Europe. L’armée française est alors une armée en pleine recomposition, constituée en grande partie de soldats venus des colonies, notamment 90 000 Marocains. Des vétérans ont été invités aux commémorations, en France, par le président Emmanuel Macron.

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Spontanément, il se dirige vers l’escalier. Les marches ne lui font pas peur… À 98 ans, Larbi Jawa déambule, sans canne, dans les couloirs de l’office national des combattants et victimes de guerre de Casablanca, au Maroc. Ce vétéran de 39-45 salue tout le monde. Le moment devient d’un coup plus solennel. Le directeur de l’office, Patrick Barré, prend la parole.

« J’ai quelque chose à vous annoncer, annonce-t-il. Vous allez en France, où l’on va vous remettre la Légion d’honneur ! » « Je suis très content pour ce cadeau que la France va nous donner, s’exclame Larbi Jawa avec émotion. « Ce n’est pas un cadeau, c’est une reconnaissance méritée… Quoique tardive, mais c’est une belle reconnaissance ! » lui répond Patrick Barré.  

Ils sont un peu moins de 200 à être toujours en vie, ces Marocains qui ont combattu dans l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Larbi Jawa s’apprête à rejoindre le sud de la France pour les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement de Provence. Il sera accompagné de deux frères d’armes, Abdellah Jaber, 103 ans, et Mohamed Touba, 102 ans…

« Quand je regarde mon père, que je vois son doigt, je me dis que ce doigt-là, il y a un certain temps, a appuyé sur une gâchette. Quand il enlève ses vêtements, je vois ses blessures… Ce sont de vrais sacrifices. Il considérait la France comme son pays, il défendait une cause », raconte le fils de Mohamed Touba, auquel il a transmis son nom. Trente ans de moins, c’est ce dernier qui raconte comment son père s’est engagé volontairement à l’époque – le Maroc est alors sous protectorat. Les Algériens, eux, subissent la conscription.

« Vu la pauvreté dans laquelle il vivait, quand l’occasion s’est présentée, il s’est engagé. S’il n’était pas allé à la guerre, il aurait été, comment dire… perdu ! », estime son fils.

Pour les commémorations du 15 août, les anciens combattants seront tirés à quatre épingles. Avec le directeur de l’office, Patrick Barré, ils partent acheter les vêtements qu’ils porteront ce jour-là.

« Nos anciens combattants marocains se font de plus en plus rares. Dans dix ans, ils ne seront plus là, malheureusement. Si on ne leur rend pas hommage aujourd’hui, on ne pourra jamais corriger cette erreur ! C’était important de pouvoir les honorer », estime-t-il.

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