Jean-Marie Grassier, Solange Ast, Jacques Songy, Jean Chabaud, Madeleine Braun, Suzanne Joly, Jacques-Henri Degrandcourt, René Derrien, Emile Rochet et tant d’autres… Châlonnais(es) de naissance ou de passage, nombreux sont celles et ceux qui ont vécu la déportation et résisté face à l’ennemi allemand. En imaginant le cycle mémoriel « Le printemps refleurira », la ville et ses partenaires souhaitent raviver leurs souvenirs, leurs parcours et leurs actes de bravoure. « Tous ces héros nous ont aidés à être libres, salue Jean-Marie Foggéa, conseiller municipal délégué au monde combattant. La loi du 14 avril 1954 institue la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Elle émane d’une proposition d’Edmond Michelet, qui fut camarade de déportation de Jacques Songy. » Le conseil municipal des enfants a été associé à la construction de ce cycle, plus particulièrement à l’élaboration d’une « soupe fraternelle » avec les familles châlonnaises dont les membres ont connu l’horreur nazie, qui sera partagée le samedi 26 avril. « L’idée vient de Jean-Marie Songy, qui a également perpétué la veillée solennelle organisée chaque année par son père, Jacques Songy, au monument de la Résistance, souligne Sabine Bourg-Broc, adjointe au maire en charge de l’éducation. C’est un symbole de solidarité et de fraternité. Nous sommes attachés au devoir de mémoire et à sa transmission. »
Journal manuscrit de Madeleine Felloni
Plusieurs expositions sont au programme, notamment le « Petit mémorial des déportés châlonnais » à Pompidou. Il retrace cette période sombre grâce aux documents des archives municipales et met en lumière les actions citoyennes de plusieurs habitants. Parmi les pépites à découvrir sur place : le journal manuscrit de Madeleine Felloni, emprisonnée à Châlons puis déportée au camp de Ravensbrück.
Les dessins de Raoul Sourin pour raconter l’horreur des camps
D’autres focus honorent les résistants châlonnais, dont Raoul Sourin, fondateur de l’association Art vivant avant d’être envoyé en Allemagne et en Tchécoslovaquie. Ce rescapé reprendra les rênes du collectif de peinture dès sa libération, en mai 1945. « Il a réalisé plusieurs dessins sur son séjour dans les camps, précise Sabine Bourg-Broc. Ils sont présentés pour la première fois à Châlons. »
Le système concentrationnaire décrypté par Tal Bruttmann
Le cycle accueillera également l’historien Tal Bruttmann, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme en France, pour une conférence sur le système concentrationnaire nazi (ce vendredi 11 avril à 14 h, auditorium Pelloutier à la maison des syndicats) et proposera deux visites de l’ancien siège de la Gestapo (samedis 12 et 19 avril à 11 h, cours d’Ormesson), un lieu chargé d’histoire(s) encore parfois méconnu des Châlonnais. Tous sont invités à participer aux commémorations du dimanche 27 avril (à partir de 11 h, monument de la Résistance) pour célébrer la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
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