Si l’occupation de Châlons a duré huit jours lors de la guerre 14-18, elle s’est avérée bien plus longue et complexe pendant la Seconde Guerre mondiale. « 1 539 jours exactement, chiffre Bruno Malthet, le président de l’association Nouvelle Catalaunie, dont les recherches ont donné naissance à un nouvel ouvrage de deux volumes sur le sujet. Cette chronique se penche sur deux périodes distinctes : 1939-1942, puis 1943-1945. J’ai lancé le projet il y a un an. Je n’aurais pas pensé que le résultat serait si imposant. » Il regorge de témoignages, de faits, d’articles de presse, de documents et de photographies d’archives retraçant, presque jour pour jour, l’évolution du conflit à Châlons et son impact, tant pour la ville que pour ses habitants. Bruno Malthet y évoque les mémoires de plusieurs citoyens, parmi lesquels Yvonne Charlot, auxiliaire de la Croix-rouge française et médaillée de la Légion d’honneur pour avoir porté secours à de nombreux blessés, ou encore Daniel Denis, adhérent de Nouvelle Catalaunie. « Il a 92 ans aujourd’hui et a écrit, à l’époque, la guerre telle qu’il l’avait vécue enfant, de ses 6 ans à ses 13 ans. »
De l’exode à la résistance
L’ouvrage illustre tous les aspects du conflit : l’invasion et l’exode, les différentes formes de résistance mais aussi la collaboration, les incendies qui ont ravagé Châlons, les rationnements, la censure et les propagandes de Vichy, etc. « L’ordre d’évacuation a été donné le 11 juin à 16 h 30, dixit l’historien. Châlons comptait plus de 30 000 habitants avant la guerre, il n’en restait que quelques centaines lors de l’arrivée des Allemands. »
237 arrestations et 49 Marnais fusillés à Châlons
D’autres récits publiés et écrits, issus de collections personnelles ou des fonds des archives et des bibliothèques, attestent des atrocités commises en temps de guerre. « La montée de l’extrême droite et les mesures prises à l’encontre des Juifs, donne pour exemples Bruno Malthet. Entre août 1941 et août 1944, on recense 237 arrestations à Châlons intra-muros. Ces personnes étaient de confession juive pour la plupart. Le motif n’est pas toujours connu. Certains ont été arrêtés pour avoir bousculé un soldat ou ramassé des lettres jetées depuis les trains par les déportés. J’aborde également les 49 Marnais fusillés à Châlons, le travail en Allemagne, les bombardements qui ont suivi la Libération, etc. »
Devoir de mémoire
La publication d’un tel travail était-elle une évidence ? « C’est une question qui m’a hanté pendant des mois, concède son auteur. On a tous le devoir de mémoire. Pourtant, on oublie trop souvent les causes de cette guerre. Aujourd’hui, on voit ressurgir des groupes néo-nazis, des idéologies nauséabondes et d’autres choses qu’on ne doit pas banaliser. Si on ne veille pas à perpétuer les mémoires de la guerre, elles risquent de disparaître. » Et l’impensable, de se reproduire.
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