L’antenne locale de l’Union nationale des combattants (UNC) a dévoilé la restauration d’un vieux drapeau qui prenait la poussière depuis des années en mairie. Il a été confié ce samedi 11 novembre à Naomie, 11 ans, férue d’histoire.
À quoi passe-t-on son temps libre quand on a 11 ans ? Lecture, sport, jeux vidéos, moments avec les copains et les copines ? Naomie Degardin-Leroy ne fait pas exception à la règle mais elle a un petit truc en plus, très personnel et original. Depuis trois ans, elle fait partie de l’UNC de Sequedin et elle vient officiellement d’être nommée porte-drapeau à l’occasion de la cérémonie du 11 Novembre, ce samedi.

Pour cette jeune fille férue d’histoire dont les parents vantent la curiosité, c’est un engagement tout naturel. Sa maturité impressionne et elle explique très simplement l’intérêt qu’elle porte au devoir de mémoire : « Je trouve ça intéressant de participer aux cérémonies commémoratives, j’aime comprendre ce qu’il s’est passé avant qu’on puisse vivre en paix. J’en parle autour de moi, à mes amis, cela les intéresse aussi et ils viennent aux cérémonies pour voir comment ça se passe. »
Au début, une vieille lampe…
Ces paroles ne sauraient rendre plus heureux Philippe Blanchard, le président de l’UNC qui s’efforce depuis 2020 de regonfler et de rajeunir les rangs de l’association patriotique sequedinoise. Avant Naomie, il avait déjà recruté six autres enfants porte-drapeaux, qui viennent s’ajouter aux quatre adultes toujours en service. Comment a-t-il convaincu Naomie de rejoindre l’équipe ? C’est sa maman, Angélique, qui raconte : « On ne faisait pas du tout partie de l’UNC, on connaissait seulement Philippe Blanchard de nom. On a appris qu’il cherchait une vieille lampe pour la flamme du souvenir et on avait ça à la maison. De fil en aiguille on a découvert l’association, on a assisté aux cérémonies et Naomie est devenue porte-drapeau. »

« Très beau mais un peu lourd »
Ces trois dernières années, la jeune fille n’a pas eu grand-chose à porter, si ce n’est un petit drapeau tricolore en plastique. Mais ce samedi 11 novembre, c’est une grande responsabilité qui lui a été confiée : elle a reçu un drapeau ancien tout juste restauré. Philippe Blanchard explique l’histoire de cet objet : « C’est un drapeau des prisonniers de guerre de la Première Guerre mondiale. Il est très ancien mais on ne connaît pas exactement sa date de fabrication. Il était exposé en vitrine dans un couloir de la mairie depuis peut-être cinquante ans, en piteux état. On a demandé au maire sa restitution et on l’a fait restaurer chez le maître tailleur lillois qui confectionne les costumes des militaires. » Coût de l’opération : 230 euros pour le drapeau et 500 euros pour la hampe, la cravate, le baudrier et le sac.

Naomie est très fière d’être la gardienne de ce grand étendard qu’elle trouve « très beau mais un peu lourd » : « Il est surtout imposant. Je me sens toute petite face à ce grand drapeau. Ça fait bizarre de le voir tout beau tout propre alors qu’avant il était abîmé. Je vais en prendre soin. » Peut-être cet engagement convaincra-t-il son arrière-grand-père, qui a connu la Seconde Guerre mondiale, de lui confier ses souvenirs. « Pour l’instant, c’est difficile pour lui mais j’aimerais beaucoup qu’il me raconte… »
«On est ouverts à tous ceux qui partagent nos valeurs»
À Sequedin on ne badine pas avec le devoir de mémoire. La commémoration du 11-Novembre a duré plus une heure et demie avec un aller-retour entre le monument aux morts et le cimetière. Aux commandes de la manœuvre, le lieutenant-colonel Arnaud, jeune retraité du commandement des forces terrestres de Lille mais toujours réserviste opérationnel. En presque 40 ans de carrière, l’officier a été projeté en Afghanistan, au Tchad (quatre fois), en Côté d’Ivoire et au Togo… La vie de militaire et les sacrifices qui vont avec, il connaît. Alors voir ces jeunes porte-drapeaux s’impliquer autant dans le devoir de mémoire, il apprécie.

Il y a encore quelques années, cela aurait sans doute heurté certains de voir des enfants prendre la place des anciens combattants. Mais le temps passe, les anciens s’en vont et la relève s’organise. Philippe Blanchard, le président de l’UNC à Sequedin explique cette évolution : « Par le passé, le milieu des associations patriotiques était très fermé. Les gens pensent encore parfois qu’il est réservé aux anciens combattants. Mais non, on est ouvert à tous ceux qui partagent nos valeurs : la cohésion, l’esprit de camaraderie, le devoir de mémoire, l’esprit de défense et toutes les valeurs de l’armée et du monde combattant. » Mérite, fraternité, honneur, exigence, fidélité au pays et quelques-unes encore.

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