C’est dans sa cellule de la prison de Rennes dans le département d’Ille-et-Vilaine que la Résistante native d’Epernay, Thérèse Pierre est retrouvée morte, le 26 octobre 1943 après plusieurs jours de durs interrogatoires par la gestapo. Cette fille d’instituteurs qui a elle-même suivi les cours de l’école normale de Châlons-sur-Marne, est une militante antifasciste, très engagée dans le département de la Meuse. Membre de la section communiste de Bar-le-Duc, elle est déléguée à la conférence nationale du Parti communiste à Gennevilliers en janvier 1939.
En septembre 1939, après une perquisition menée à son domicile, elle est expulsée de la zone des combats de la 3e Armée et déplacée d’office en Bretagne. Elle est alors professeure de sciences naturelles dans les écoles primaires supérieures de Vitré, puis de Redon en, Ille-et-Vilaine en 1940, et de Carhaix dans le Finistère en 1941.
En 1942, à Carhaix, elle rencontre un responsable finistérien de la Résistance, le futur lieutenant-colonel Pascal qui lui demande de développer le réseau local du Front national de la Résistance. Thérèse Pierre mutée à Fougères, devient responsable d’arrondissement, dès septembre 1942, sous le nom de Madeleine et participera activement à l’organisation de groupes de Francs tireurs et partisans (FTP) ainsi qu’à leur armement. Elle commande plus d’une centaine de combattants de la clandestinité.
Elle est arrêtée le 23 octobre 1943 par la gestapo à Fougères. Torturée par les policiers français du Service de police anti-communiste (SPAC), elle est retrouvée pendue à l’aube du troisième jour de son incarcération à la prison Jacques-Cartier, sans avoir parlé. Elle est probablement décédé des sévices qu’elle a endurés et sa pendaison aurait été une mise en scène.
Thérèse Pierre Thérèse Pierre a été inhumé dans le cimetière de l’Est de Rennes, puis sa dépouille a été transférée en 1946 au cimetière du Nord à Épernay. Elle a reçu à titre posthume la croix de chevalier de la Légion d’honneur, la croix de guerre 39-45 et la médaille de la Résistance avec rosette.
Les historiens Jean-Pierre et Jocelyne Husson ont précisé que dans la Marne, une plaque commémorative a été apposée à l’École normale de filles de Châlons-sur-Marne, aujourd’hui Châlons-en-Champagne.. Cette plaque qui avait disparu a été remise en place dans les locaux de l’ancienne École normale de filles, devenue aujourd’hui l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPÉ). En 2007, une nouvelle plaque honorant la mémoire de Thérèse Pierre a été inaugurée dans le hall de cette école.
Le nom de Thérèse Pierre est également inscrit sur la plaque « À tous les maîtres de l’école laïque » conservée dans le Square des victimes de la Gestapo à Reims . Il figure aussi sur la liste des internés du Monument aux martyrs de la Résistance à Epernay. Enfin dans la Meuse, une école primaire de Bar-le-Duc porte le nom de Thérèse Pierre.
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